Après la fermeture des universités à la mi-mars du fait de la crise sanitaire du Covid-19, les enseignements et le suivi des étudiants se sont poursuivis de manière inégale, au milieu de nombreuses complications pratiques. L’organisation des examens et contrôles de fin d’année a dû elle-même être entièrement revue du fait de l’inaccessibilité des locaux.
Dans ce moment très problématique, certaines organisations étudiantes, auxquelles se sont hélas jointes certaines organisations professionnelles de l’ESR, ont cherché à obtenir une validation automatique de l’année universitaire. À l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’union ainsi réalisée a entraîné un vote majoritaire de la CFVU, portant, contre l’avis de la présidence de l’université, annulation automatique des notes inférieures à 10/20.
Cependant, dans la situation tout à fait inédite que nous traversons, il n’est pas concevable que les exigences liées de manière consubstantielle à la délivrance des diplômes universitaires soient purement et simplement abandonnées, ce qui ne pourra qu’entraîner une dépréciation immédiate et radicale des diplômes concernés.
C’est pourquoi QSF approuve les démarches effectuées par le président de l’université Paris 1 auprès du Recteur Chancelier des universités de Paris, ainsi que les recours déposés notamment par de nombreux responsables d’UFR, concernant cette mesure illégale, attentatoire à la souveraineté des jurys comme à l’égalité des étudiants.
QSF se félicite tout autant du récent arrêté (25 mai) pris par le Recteur Chancelier, qui souligne le chaos institutionnel créé par la disposition adoptée et l’annule jusqu’à la nouvelle décision du Tribunal Administratif.
Toutes les ressources pédagogiques, toutes les possibilités de calendrier doivent être mises en œuvre pour qu’au terme d’une année universitaire exceptionnellement perturbée, tous les étudiants restent évalués sur démonstration de leurs qualités et du travail accompli.
Cette affaire prouve, une fois de plus, l’étrange manière qu’ont certains syndicats d’étudiants de défendre les intérêts de leurs camarades, en contribuant quasi systématiquement à dévaloriser, par leurs actions et par leurs votes, des universités dont la réputation, en France et hors de France, devrait au contraire faire l’objet de tous les soins.
QSF espère que la raison prévaudra, et que les notes attribuées aux étudiants correspondront, comme c’est leur fonction, à l’appréciation de leur niveau académique.